Open de Bordeaux Lac.

Si il y a bien une date que je ne manquerai pour rien au monde sur le circuit c’est bien celle là. Tout d’abord parce que c’est l’unique opportunité de l’année pour pêcher en bateau ce magnifique spot, le reste du temps reservé aux avirons et aux voiliers, bien sur cela preserve sa population de carnassiers. Ensuite parce que c’est une date qui,  par le passé m’a souri  ( 1^er en 2007 et 2ème en 2008) et où l’ambiance est toujours excellente (saluons le travail de Lionel Grou), et enfin tout simplement parce que le plan d’eau se prête à mes techniques favorites, il fait toujours chaud et beau, l’eau est magnifique avec beaucoup d’herbiers.

"Si il y a une date qui tient toutes ses promesses c'est Bordeaux Lac, au cours de l'édition précédente ce sont presque 200 poissons qui furent capturés, les conditions de pêche cette année étaient quasiment similaires, il y a fort à parier que pour cette manche aussi les compétiteurs allaient se régaler. Le lac d'ordinaire interdit à toute forme de pêche embarquée fût exceptionellement ouvert pour la compétition (uniquement au moteur électrique), une large ceinture d'herbiers épousant les contours du plan d'eau rend la pêche du bord compliquée, c'est sûr ici les carnassiers coulent des jours paisibles. Cette année, pas moins de 159 poissons ont visités les viviers."

"Nous continuons notre prospection lorsqu'à quelques mètres du bateau un bass est en stationnaire dans 50 cm d'eau, il n'a pas pu ne pas nous voir, il est en face de nous, j'ai mon montage drop shot en main, je lance loin de lui, je ramène doucement en faisant des petits shaking, le poisson se décale vers le Pin Tail et va tranquillement se saisir du leurre, j'attends une paire de secondes avant d'envoyer le ferrage puis... rien! Je recommence la manoeuvre, le poisson se ressaisit du leurre, re-ferrage à retardement puis... re-rien!! L'hameçon du drop monté en texan ne se plante pas, on ne comprend pas ce qu'il se passe, le leurre a disparu deux fois dans la bouche du bass sans se planter quelle guigne.

On change de leurre, de présentation et d'angle d'approche rien n'y fait, on va passer 20 bonnes minutes sur ce récalcitrant, rien n'y fera, pourtant il reste en  place, il nous nargue en nous observant nous échiner à le capturer. On se met d'accord pour changer de poste mais avant Daniel lance un jig sur le poisson histoire de l'alerter un peu plus et de nous assurer que si nous ne le faisons pas, une autre équipe ne le fera pas non plus. Le leurre tombe quasiment sur la tête du poisson et miracle, au lieu de fuir il se saisit du jig, épuisetage one shot. Un joli poisson de 37 cm. C'est à ce moment là que nous avons compris pourquoi  il ne s'est pas piqué à mon montage, ce bass a une malformation, il a un "trou" d'1 cm² au niveau de la machoire inférieure lui empéchant de faire ressortir la pointe de l'hameçon texan.

 Pour Sylvain et Phil c'est un autre stratégie qui est tentée :

Pour Sylvain non plus les decisions ne sont pas simples :

"Le lendemain matin, la manche commence plus tôt, nous filons de nouveau sur les Brochets, malheuresement aujourd’hui ne ressemble pas à hier, aucune activité à signaler, personne de prend rien autour de nous, bizarre … Les poissons semblent déjà calés sur la cassure comme la veille en fin de manche. Nous avons observés des équipes bien classées, pêcher au plomb palette, une technique que nous maîtrisons également plutôt bien, Nous cherchons au sondeur des boulles de perchettes ou de fretin et nous pêchons dessous. Les premieres captures sont ridicules (perches de 15cm) mais nous savons que les gros sont forcement tout proches et que l’agitation peut à tout moment déclencher leur agressivité. Bingo ! Philippe crie « Fish, Fish, BigFish ! » . J’apercois un maxi brochet se contorsionner 5m sous le bateau, je me saisis de l’épuisette, j’encourage mon coéquipier à prendre son temps, pas question de perdre un nouveau gros poisson ! Il est piqué au ras de la gueule, je parviens à le hisser dans l’épuisette pile au moment où il se décroche ! Ce coup-ci, la chance a tournée en notre faveur. Le temps que Philippe le mette dans le vivier, je fais descendre mon plomb palette, deux animations et c’est pendu ! Incroyable, Philippe n’a même pas eu le temps de reposer l’épuisette que je hisse avec ma Pezon « Sinker Jig » un joli Sandre dedans (64’) !

Nous voilà bien partis pour cette seconde manche après 2h de pêche. 30min passent sans aucune touche supplémentaire, nous nous doutons bien qu’il ne faut pas abandonner le poste et qu’avec le temps nous aurons sans doute d’autres touches mais nous préférons quitter la zone pour aller essayer d’ajouter un Black Bass et remporter le classement de cette espèce qui est à notre portée. Un Bass supplémentaire sera suffisant, hélas après quelques heures d’acharnement, aucune touche, seuls quelques maillés apercus mais imprenables … On comprend qu’il n’y a rien a faire, c’est juste  : il ne se fera que 3 black bass sur le total de ce dimanche … Nous revenons donc sur notre poste du matin pêcher au plomb, les équipes restées sur zone ont continué d’avoir des touches mais en cette fin de manche l’activité a cessé et nous terminons sans rien ajouter au compteur. Nous pensons que peut-être nos deux Bass suffiront pour remporter le classement de cette espèce, c’est juste mais il nous manquera deux millimètres ! Dommage : 2ème. Nous avons tout de même la satisfaction d’avoir réussi à toucher un Sandre, seuls 3 équipes y sont parvenues donc nous sommes sur le podium de cette espèce également, De même nous remportons le BigFish de la compétition avec le gros Brochet. 3 coupes pour 4 poissons c’est pas si mal ! Une pêche parfaite pour l’index Mercury !"

Sylvain et christophe.

 "On décide en début de manche de retourner sur les secteurs qui s'étaient révélés productifs la veille, on commence ensemble à prospecter rapidement l'extérieur des herbiers au spinner à la recherche des brochets, nous sommes en place depuis 5 minutes quand vient se positionner 50 metres devant nous un autre équipage qui au spinner nous sort sous le nez un joli brochet au troisième lancé. Rrrggghhh, après un chambrage amical en règle, nous continuons, la première heure sera fishless, au cours de la seconde, nous enchainerons 3 bass de 28 à 29,4 cm toujours en drop shot, toujours au Gambit Pin Tail 3,7 qui en shaking (agitation de petite amplitude du scion) donne une animation minimaliste au leurre à la manière d'un petit poisson qui est en stationnaire. Ca a très bien marché sur le bass par contre sur les perches l'animation devait etre plus vigoureuse afin de simuler un alevin en fuite.

Daniel cherche les brochets au spinner moi les bass et perches en drop shot quand soudain dans 3 mètres d'eau, je prends une petite perche, on la mesure dans tous les sens, elle ne fait pas moins de 25 cm, ses jumelles sont en banc, nous nous calons et allons enchainer une bonne quinzaine de perches flirtant avec la maille mais du mauvais côté, nous devons donc tenter de les sélectionner puisque nous les voyons, celui de nous deux qui prend une perche qui ne semble pas maillée la laisse se débattre dans l'eau, ses consoeurs rappliquent autour il ne reste qu'à plonger le second leurre dans l'atroupement et cibler celles qui parraissent être les plus grosses. Nous réussirons ainsi à rentrer un second poisson dépassant les 25 cm.

La suite donnera quelques bass non maillés, il reste deux heures trente de manche, nous allons nous consacrer à chercher les brochets au spinner, au shad et au crank en powerfishing, rien à signaler si ce n'est un suivit de perche flirtant avec les 35 cm, les batteries commencent à montrer quelques signes de faiblesses, nous ne voulons pas prendre le risque d'arriver en retard à la fin de la manche et prendre une pénalité, nous nous dirigeons vers la mise à l'eau en serrant les dents pour ne pas tomber en rade avec juste deux poissons. Dure journée que celle de dimanche mais nous marquerons de précieux points au classement général, après deux podiums brochets sur nos deux précédents open, nous montons ici sur la troisième marche du podium bass."