EN PROFONDEUR BOOSTEZ VOS LEURRES

Actualité rédigée le 19 May 2010 par Jérome MORGADO.

Le mystère des grands fonds suscite un engouement de plus en plus grand chez les pêcheurs du sud-ouest. La profondeur à laquelle on envisage de pêcher va déterminer le type de matériel à utiliser. Jusqu’à 300 mètres, l’usage d’un moulinet classique à tambour fixe ou tournant est tout à fait possible bien que cela fasse le bras. Au-delà un moulinet électrique est recommandé. La tresse est obligatoire et la canne doit être relativement souple et sensible pour percevoir les touches. Une bonne réserve de puissance au talon est recommandée car la prise d’une belle julienne ou d’un mérou de l’atlantique n’est pas exceptionnel. La  pêche se déroule au grand large à plus de 10 miles des côtes au niveau de la fosse de Capbreton à proximité des tombants abrupts. Le leurre de prédilection et mieux adapté que le jig est le « madai ». En effet il est beaucoup moins fatigant à animer et à poids égal plus dense, ce qui offre peu de prise au courant et permet de descendre plus rapidement. L’animation doit être lente, proche du fond pour décider les carnassiers à l’affût devant leur cache. Un petit plus qui fait la différence, c’est de pulvériser à l’aide d’un spray un liquide gorgé d’attractants artificiels (plusieurs saveurs aux chois : (crustacé, anis et ail) avant chaque descente du leurre. Lors de l’animation cela libère une traînée olfactive dans le sillage des tentacules du « madai ». C’est primordial dans les grandes profondeurs où il n’y a plus de lumière, les poissons ont un odorat décuplé par rapport aux espèces côtières. Il est préférable de limiter le nombre de poisson sur un seul poste car à de telles profondeurs, la prise subit une telle décompression à la remontée qu’il est impossible de la relâcher dans de bonnes conditions. Le poisson est systématiquement gardé et la pêche doit être raisonnable de manière à contribuer à l’équilibre et à la préservation du patrimoine marin. La pêche profonde réunit pleins de sensations et d’émotions propres à notre passion, les abysses font rêver et j’invite tous ceux qui ne l’ont pas encore pratiquée à la découvrir…
Quelques photos corroborent mes conseils :
 
 Souvent les maquereaux ne laissent pas le temps au "madai" d'arriver au fond
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Les madais intéressent tous les prédateurs, en particulier ceux aux canines acérées.Ce merlu a sectionné le bas de ligne lors de remontée.Par phénomène de décompression rapide le poisson a eu le ventre gonflé  tel une montgolfière et a atteint la surface peut de temps après la casse.
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Ce rouget grondin s'est empressé d'engloutir cet aubaine venue de la surface

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Une belle dentition qui sectionne les fils, attention au décrochage, les dents sont de véritables aiguilles.

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L'arme parfaite: un madaï phosphorescent + une pulvérisation d'attractants au niveau des tentacules
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Ma canne est une  X'spec jigging, idéale pour la pêche en grande profondeur car elle possède une bonne sensibilité en pointe , détection de la moindre touche même avec de gros leurres(jig ou madai) mais son atout principal c'est sa réserve de puissance au niveau du talon.Cela permet de bloquer le premier rush d'un beau merlu et de l'extirper du fond avant qu'il ne rejoigne sa cache.
 

Ayé, c'est ferré la longue remontée commence pic08826.jpg

Le poisson est comme aimanté, il remonte jusqu'à la source...

Jérôme MORGADO

 

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