Ouverture 2015 dans un véritable paradis halieutique, les lacs de haute montagne pyrénéens.

Le lever du jour est un moment magique lorsque les reflets des sommets naissent sur le lac.

Le lac bleu de Lesponne, d’une couleur azur par beau temps vire au noir ténébreux lorsque l’orage pointe. Il est encaissé dans un cirque aux versants très abrupts et à une profondeur impressionnante d’environ 120 mètres.

Le sac à dos est lourd et volumineux mais c’est nécessaire pour une sécurité garantie. Les conditions météorologiques peuvent changer rapidement ; pour cela il faut un équipement complet pour se protéger de la chaleur ou du froid.

Attention en début de saison, les ponts de neiges sont au rendez-vous. Dans de telles conditions, les raquettes, voire les skis de randonnée sont obligatoires.

Pour profiter au maximum des meilleurs moments qui sont le lever et le coucher de soleil, un bivouac sous tente s’impose.

La preuve qu’un 30 mai il reste de la neige à hauteur d’homme à moins de 2500 mètres d’altitude !

Passage difficile au col d’Aoube 2369 mètres, la congère de neige d’environ 3 mètres nous a forcé à gravir la falaise pour continuer notre périple.

Pour profiter d’un cadre féerique ou règne la solitude, l’arrivée au lac fait vite oublier les efforts consentis.

Le lac vert aux eaux froides pures et cristallines culmine à 2009 mètres d’altitude. Il vient juste de se libérer des glaces pour seulement quelques mois, il faut en profiter !

Sans vent, les lacs sont de véritables miroirs à la surface lisse . Cette immobilité n'est pas propice à la pêche. Il suffit d'une légère brise et de quelques vaguelettes pour que les insectes dérivent à la surface et que l'activité des poissons reprenne.

Le long des berges et en particulier au niveau des arrivées d’eau , vous pouvez tenter le lancer-ramener aux petits leurres. Les salmonidés chassent en début de saison les poissons juvéniles . Les leurres de fortes tailles ( de 50 à 80 mm ) sont recommandés car le poisson affamé après une longue période de jeûne sous la glace n'hésite pas à se saisir d'une belle proie.

Les premiers lancers seront des instants magiques ou la difficulté de l’ascension ne compte plus…

Le squirrel 61et le flat fly font partie des ténors, mais les nouveaux wood minnow pourraient vite les détrôner.

Les truites arc-en ciel sont très combatives même dans une eau à 5° ,elles n’hésitent pas à faire des sauts voir des chandelles.

L’omble chevalier, l’espèce lacustre la mieux adaptée pour les lacs profonds est plus difficile à atteindre avec nos leurres peu plongeurs, ils demeurent souvent hors de portée .

La truite fario reste l’espèce reine souvent plus maline que les autres espèces de salmonidés, il faut savoir varier les techniques pour arriver à la capturer.

Christophe et sa première prise de l’année.

Les truites n’hésitent pas à attaquer leurs propres congénères, ici un wood minow couleur truite.

Les lacs des hautes -pyrénées sont alevinés par hélicoptère tous les 2 ans ; la pisciculture fédérale de Cauteret fournit ces alevins . Leur qualité est irréprochable car issue de souches sauvages locales ( affluents gaves, Adours et Nestes )

Ce jour là ,l’animation du leurre la plus prenante était une récupération très lente, entrecoupée de petits jerks avec de nombreuses poses.

Suivant l' altitude ces lacs ne sont pas encore tous dégelés, pour les plus hauts, il faudra attendre encore un bon mois pour commencer à tremper le fil.

Un dernier point avant de partir à l’aventure, la plupart des secteurs ne sont pas couverts par les réseaux téléphoniques , évitez les escapades en solitaire, c’est plus prudent.